La semaine dernière, Verushka Lieutenant-Duval est chargée de cours à l’Université d’Ottawa. Elle a été suspendue temporairement par la direction à la suite de plaintes d’étudiants. Cela a créé un tollé au Québec.
Sa faute? Elle a utilisé le mot nègre dans un de ses cours, dans un contexte pédagogique, en expliquant que les militants afro-américains des années 1960 avaient transformé cette insulte raciale en terme identitaire fort pour leurs revendications sociales.
La professeure a immédiatement été accusée de racisme par certains de ses étudiants qui ont déposé une plainte auprès de l’Université. La controverse s’est également déplacée sur les réseaux sociaux.
Sans même entendre la professeure, la direction de l’établissement d’enseignement a choisi de suspendre la professeure.
De nombreux collègues ont dénoncé ce geste sans précédent de la direction en publiant une lettre ouverte dans les médias.
«Son intention n’était pas du tout négative en ajoutant une insulte raciste. Il y avait une intention pédagogique et théorique. Et il y en a qui ont été insultés du mot. Au lieu de regarder l’intention et le contexte, ils n’ont regardé que le mot. Et le mot est devenu un tabou»
Dany Laferrière, né Windsor Klébert Laferrière le 13 avril 1953 à Port-au-Prince en Haïti, est un intellectuel, écrivain et réalisateur canado-haïtien, résidant principalement à Montréal, au Canada et à Paris, en France. Il est Commandeur de la Légion d’honneur, Commandeur des Arts et des Lettres, Commandeur de l’ordre de la Pléiade, Officier de l’ordre national du Québec, Officier de l’ordre du Canada, Compagnon de l’ordre des Arts et des Lettres du Québec et Officier de l’ordre de Montréal, nous partage son opinion sur le sujet.