Revue Info-Culture, par Shirley Noel le 20 mars 2019
Avec Fils cherche père, si affinité Maxime Landry peaufine sa plume d’écrivain. Profondément émouvant!
Pour son quatrième roman, Fils cherche père, si affinités, Maxime Landry a choisi d’aborder les thèmes de la quête identitaire, la filiation, l’adoption et la paternité. Pour se faire, il met de l’avant un jeune homme de 18 ans, avec un syndrome d’Asperger, à la recherche de son père biologique. Une histoire émouvante, troublante par moment et remplie d’humanité. Maxime Landry peaufine de plus en plus sa plume d’écrivain.
Pour son quatrième roman, Fils cherche père, si affinités, Maxime Landry a choisi d’aborder les thèmes de la quête identitaire, la filiation, l’adoption et la paternité. Pour se faire, il met de l’avant un jeune homme de 18 ans, avec un syndrome d’Asperger, à la recherche de son père biologique. Une histoire émouvante, troublante par moment et remplie d’humanité. Maxime Landry peaufine de plus en plus sa plume d’écrivain.
Résumé : Abandonné alors qu’il était bébé, Antoine Blanchard est déterminé à découvrir qui est son père biologique. Tout ce qu’il sait à son sujet, c’est qu’il est écrivain, et c’est sur les quatrièmes de couverture des livres de la Grande Bibliothèque, où il travaille, qu’Antoine tente de l’identifier. Son besoin de savoir le mènera jusqu’à Paris, mais il ne se doute pas que son voyage lui révélera des secrets bien différents de ce qu’il avait imaginé…
Avec une plume très imagée, tout en finesse et en émotion, Maxime Landry nous livre ici un récit très bouleversant, avec un personnage auquel on s’attache instantanément. Antoine, qui vient tout juste d’avoir 18 ans, est obsédé par l’idée de retrouver son père biologique, si bien qu’il passe ses journées, depuis des années, à faire le tour des livres dans les bibliothèques et des écrivains dans les salons du livre, à la recherche de ressemblance avec lui. C’est à la fois effrayant et désarmant de voir jusqu’à quel point c’est une obsession pour lui. Ce personnage est touchant et plein de bonne volonté et c’est cela qui nous émeut autant.
Maxime Landry peaufine de plus en plus sa plume d’écrivain, et à mon avis, ce roman est celui qui contient le plus d’humanité et de profondeur. C’est une belle histoire d’adoption, d’amour inconditionnel, de famille, de paternité, de recherche d’identité et d’appartenance. Le dénouement surprenant m’a également plu énormément. Je m’attendais à une tout autre fin et je dois dire que cette finale est de beaucoup supérieure à ce que j’avais espéré.
Voici un extrait du roman pour donner un peu le ton du livre: « Devant mes yeux défilent les étagères qui constituent mon décor. Un à un, je retire chaque livre qui orne les tablettes pour le replacer exactement au même endroit. Avant de le déposer, je relis le résumé de l’histoire en ne souhaitant qu’une chose : y reconnaître la mienne. »
Depuis 2009, l’auteur-compositeur-interprète Maxime Landry a fait paraître cinq albums, récoltant autant de Félix au Gala de l’ADISQ. Son plus récent opus, Nos histoires, permet d’apprécier davantage sa plume d’auteur et son univers. Après le succès de Journal d’un disparu, de Tout mon temps pour toi et de Dernier appel pour l’embarquement, il signe, avec Fils cherche père, si affinités, son quatrième livre.
Date de parution : 20 mars 2019
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 232 pages
Éditions Libre expression
Prix $24.95
Maxime Landry « Quand j’écris, ce n’est pas rare que j’ai les yeux pleins d’eau »
ANNE BOURGOIN, samedi 30 mars 2019, Journal de Montréal
Depuis la sortie, en 2015, de son premier roman, «Journal d’un disparu», Maxime Landry n’a pas arrêté d’écrire. Et pour cause: on n’arrête pas une passion! Avec son quatrième roman, «Fils cherche père, si affinités», il aborde le thème de l’abandon et de l’adoption avec finesse et sensibilité.
Maxime, comment t’est venue l’idée de ce jeune homme à la recherche de son père biologique, dont il sait seulement qu’il est écrivain?
En regardant la série «Notre vie»! Il y a tellement une belle histoire d’adoption dans cette série. Ça m’a inspiré la chanson «Le jour où j’ai signé mon nom» sur mon dernier album. J’y ai pensé, j’avais vraiment envie d’écrire sur ce sujet. J’ai créé un personnage qui a grandi dans différentes familles jusqu’à ses sept ans, moment où il rencontre ceux qui deviendront sa famille. Il n’a aucun détail sur sa mère biologique; il sait juste que son père est un auteur à succès. C’est pourquoi il travaille à la bibliothèque. En grandissant, il ressent de plus en plus le manque de son père, et il en fait une fixation. On dit qu’on n’écrit jamais loin de ce qu’on est, mais ce n’est pas mon histoire. (rires)
Que représente l’adoption pour toi?
Je trouve ça beau de donner sa vie pour un autre être humain. Ce n’est même pas un choix, c’est d’avoir le cœur grand comme la Terre. Mon côté paternel me dit que je pourrais aller chercher un petit être déjà fabriqué. Depuis un an, j’y pense énormément.
C’est ton quatrième roman. L’écriture semble être un vrai moteur pour toi…
L’écriture est rendue nécessaire dans ma vie. Dans mon premier roman, j’ai exorcisé quelque chose. C’était presque un journal ; il était juste pour moi. Mais quand je me suis mis à écrire de manière à présenter un livre, j’ai vraiment vibré. Le côté imaginaire et le fait de faire vivre un personnage me plaisent énormément. Le syndrome d’Asperger de mon personnage dans «Fils cherche père, si affinités» m’est venu tout seul, c’est apparu presque malgré moi. Je me suis vraiment attaché à ce personnage. Quand j’écris, ce n’est pas rare que j’aie les yeux pleins d’eau. Écrire est une passion. Je le fais en pensant aux lecteurs que je connais et que j’aime. Ils s’attendent à quelque chose de moi, à être touché par mon univers. Et j’ai la chance de pouvoir le faire.
Tu as une carrière et une vie bien remplies. Comment t’organises-tu pour pouvoir écrire?
J’inscris ce moment dans mon agenda! J’ai passé trois semaines, au début de l’été, dans ma maison en Beauce. J’ai ouvert la piscine, j’ai jardiné et j’ai écrit huit heures par soir. Et les corrections, je les ai faites chez mon amie Annie Brocoli, pendant qu’elle écrivait elle aussi! Ça me prend ça pour écrire; je suis incapable de le faire en ville.