Leurs parents «biologiques» étaient en fait leurs parents adoptifs

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L’adoption. Que d’histoires invraisemblables, trompeuses et mensongères, un peu partout sur la planète.  De sombres pages d’histoire sont révélées au grand jour, et on ne peut faire l’évaluation de toutes les victimes qui en ont fait les frais. Ces supercheries orchestrées par des gouvernements, des médecins, des congrégations religieuses, des trafiquants, des acteurs de toutes sortes, ce commerce des enfants a bien eu lieu sur une grande échelle  et a malheureusement lieu, encore de nos jours.

Leurs parents «biologiques» étaient en fait leurs parents adoptifs

Agence France-Presse

 Publié le 30 mai 2018   Article tiré de TVA Nouvelles

Les certificats de naissance de dizaines d’enfants adoptés en Irlande entre 1946 et 1969 ont été manipulés, leur laissant croire que leurs parents adoptifs étaient leurs parents biologiques, a révélé le gouvernement irlandais qui a décidé de les contacter.

Les dossiers concernés, au nombre de 126, selon l’agence pour l’enfance et la famille (Tusla), concernent des enfants placés par la St Patrick’s Guild, une agence d’adoption tenue par les Sœurs de la Charité.

Les falsifications ont été découvertes par Tusla après la vérification des 13 500 dossiers que lui a transférés la St Patrick’s Guild en 2016, à la suite de l’arrêt de son activité en 2010.

Selon un communiqué de la ministre de l’Enfance Katherine Zappone, parmi les personnes adoptées, et qui vont être contactées pour que leur soit annoncée la nouvelle, certaines «pourraient totalement ignorer les vraies circonstances de leur naissance».

La plus jeune d’entre elles est âgée de 49 ans et la plus âgée de 72 ans.

Craignant que bien d’autres personnes ne soient dans le même cas, les autorités ont annoncé l’organisation prochaine d’un examen plus global, impliquant d’autres associations, portant sur quelque 150 000 dossiers.

«Nous savons depuis des années qu’il y avait des enregistrements inexacts», a souligné Katherine Zappone, présentant ses excuses pour «ce nouveau manquement de l’État».

Cette affaire rouvre en effet des cicatrices encore récentes, l’Irlande ayant été confrontée ces dernières années à des scandales liés à la marginalisation de mères isolées et à la mise à l’adoption forcée de milliers d’enfants nés hors mariage.

Au cours d’une conférence de presse mercredi, le premier ministre Leo Varadkar a défendu la décision du gouvernement de rendre ces informations publiques si longtemps après les faits, estimant «juste et approprié de partager ces informations avec les personnes concernées».

«Cela va être difficile», pour les personnes adoptées comme leurs parents adoptifs qui «vont devoir avoir une conversation très difficile avec les enfants qu’ils ont élevés», a-t-il déclaré.

«Nous ouvrons un nouveau chapitre très sombre de l’histoire de notre pays, mais nous sommes un pays différent aujourd’hui et je pense que le résultat du référendum (sur l’avortement) le montre», a-t-il ajouté.

Les Irlandais ont voté à 66,4 % pour la fin de l’interdiction constitutionnelle de l’avortement à l’occasion d’un référendum historique vendredi.

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