10 questions à poser à vos parents qui pourraient vous sauver la vie

Connaître ses antécédents familiaux est primordial, en raison de l’importance de la génétique dans certaines pathologies. Mais s’il semble évident de savoir si sa mère ou son père est concerné par des problèmes de diabète, il y a d’autres questions qu’il est tout aussi essentiel de poser.

Connaître ses antécédents familiaux est primordial, puisqu’ils sont le résultat de l’interaction entre les gènes de notre famille biologique et l’environnement – subi ou choisi –, et non uniquement un reflet de notre capital génétique. La part de responsabilité de nos antécédents est d’autant plus importante, puisqu’on ne peut par définition, les éviter… Et si on s’expose au même environnement, il y a de très fortes chances pour qu’un certain nombre de susceptibilités génétiques apparaissent. Connaître ces risques peut donc permettre d’envisager les changements comportementaux diminuant la survenue des problèmes de santé (alimentaires, expositions…), d’être suivi plus spécifiquement pour les maladies présentes dans la famille, et d’être diagnostiqué plus tôt lorsque les premiers symptômes se manifestent, d’autant qu’un médecin informé des antécédents familiaux pourra plus facilement poser un diagnostic.

Atlantico : Quelles sont les questions principales à poser à ses parents concernant leurs antécédents de santé ?

Guy-André Pelouze : Pour toutes les maladies, certaines questions sont toujours les mêmes : la gravité, l’âge auquel la pathologie est survenue, et s’il y a eu récidive ou non. Connaître également le comportement de la mère durant la grossesse est également primordial : la responsabilité des antécédents familiaux ne commence pas à la naissance mais à la conception de l’enfant. Les habitudes de vie qui interagissent avec le capital génétique sont capables d’interférer avec le développement du fœtus – d’après l’hypothèse des maladies dues au mauvais développement ontologique fœtal, qui sont très importantes dans certaines maladies, notamment le diabète et dans d’autres maladies chroniques.

Diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers… De nombreuses maladies sont associées à des antécédents familiaux. Crédit DR

Atlantico : Quelles sont les questions principales à poser à ses parents concernant leurs antécédents de santé ?

Guy-André Pelouze : Pour toutes les maladies, certaines questions sont toujours les mêmes : la gravité, l’âge auquel la pathologie est survenue, et s’il y a eu récidive ou non. Connaître également le comportement de la mère durant la grossesse est également primordial : la responsabilité des antécédents familiaux ne commence pas à la naissance mais à la conception de l’enfant. Les habitudes de vie qui interagissent avec le capital génétique sont capables d’interférer avec le développement du fœtus – d’après l’hypothèse des maladies dues au mauvais développement ontologique fœtal, qui sont très importantes dans certaines maladies, notamment le diabète et dans d’autres maladies chroniques.

Les questions principales à poser concernent principalement les grandes maladies chroniques, puisqu’aujourd’hui, on ne meurt plus de maladies épidémiques infectieuses. Concrètement, ces maladies importantes sur lesquelles il faut questionner ses parents sont : le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les maladies inflammatoires et auto-immunes, les maladies dégénératives cérébrales et les cancers.

Concernant le cancer et les maladies cardio-vasculaires – angine de poitrine, infarctus accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire etc. –, il faudrait se renseigner sur l’organe qui a été touché, à quel âge, et ne pas hésiter à remonter même sur plusieurs générations. Demander qui a été touché dans la famille – femme ou homme –, est-ce une maladie qui a causé la mort ou non, y a-t-il eu des rechutes ou non.

Pour les maladies métaboliques, dominées par le diabète – notamment de type 2 –, il faudrait savoir s’il y a des diabétiques dans la famille et surtout s’ils ont été traités ou non par de l’insuline.

Une autre catégorie dans laquelle la génétique compte beaucoup est celle des maladies inflammatoires et auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde, thyroïde – notamment chez la femme jeune –, la sclérose en plaques. La susceptibilité génétique est très forte pour ces pathologies-là. Enfin, les maladies de dégénérescence cérébrale – dominées par les maladies d’Alzheimer – la fréquence des cas, à quel âge et de quel côté – père ou mère.

En sachant que, bien évidemment on n’hérite pas d’un seul parent, mais de deux parents, sauf en cas de consanguinité. La susceptibilité à tel ou tel gène peut aussi être atténuée par un gène qui va contrebalancer : en réalité, c’est un peu la roulette russe. On peut avoir un père qui a les mêmes susceptibilités que la mère. Il n’est pas automatique que la susceptibilité de l’un soit compensée par celle de l’autre, le facteur hasard n’est pas maîtrisable aujourd’hui au vu du peu de nos connaissances sur le génome de l’individu.

Pierre Roubertoux : Il est important de demander des informations non seulement à ses parents, mais aussi à tous ses collatéraux : frères, sœurs et cousins. Il faudrait, dans la mesure du possible posséder une liste des infirmités physiques, des handicaps, des enfants mort-nés au sein de sa famille. On se doit également de connaître les âges de décès des membres de sa famille – grands-parents notamment –, qui sont parmi les informations les plus importantes.

Une autre question fondamentale : celle des facteurs qui vont pondérer ces informations et qui sont primordiales comme la pénibilité du travail de ses parents notamment. Un parent qui travaille sur un chantier n’aura pas le même statut de santé que le cadre qui opère en ville… Pour se prémunir au mieux, les données sur l’alimentation, carnée ou non, ont un impact non négligeable sur l’apparition de cancers du tube digestif, et ce indépendamment de la génétique. De plus, il serait intéressant de savoir si ses ascendants étaient des consommateurs d’alcool ou de tabac de façon excessive, puisque toutes ces informations permettent également de pondérer certains résultats.

En résumé, voilà donc les 10 questions à poser à ses parents :

Y a-t-il eu des cas de pathologies chroniques – diabète, les maladies cardio-vasculaires, les maladies inflammatoires et auto-immunes, les maladies dégénérescentes cérébrales et les cancers – chez ses ascendants sur deux générations ?
A quel stade de la vie la pathologie s’est-elle déclarée ?
Quelles en ont été les origines diagnostiquées ? (notamment dans le cas du diabète)
Y a-t-il eu des rechutes ou a-t-elle été traitée avec succès ?
A-t-elle été la cause principale du décès ?
Sinon, de quoi sont-ils décédés ?
A quel âge sont-ils décédés ?
Quels étaient leurs habitudes de vie (régime alimentaire, expositions environnementales, habitudes sportives…), leurs professions et leur milieu social ?
Quelles sont les infirmités physiques, des handicaps, des enfants mort-nés au sein de sa famille ?
Notre mère a-t-elle eu un comportement à risque pendant la grossesse ? (consommation d’alcool, de tabac…)
Source http://www.atlantico.fr

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